Hors du cadre #7 - 80x80 - Acrylique - Série "Hors du Cadre 2025"
"Je peins pour comprendre pourquoi nous sommes là. Je dessine pour interroger ce qu’il en reste."
Mon travail artistique naît de cette tension permanente entre l’invisible et le visible, entre l’abstrait et le figuratif, entre le chaos de l’existence et la nécessité d’en tracer les contours.
On m’a demandé récemment : "Dans quel courant te situes-tu ?"
Et je crois que, si je dois choisir un mot, ce serait celui-ci : Existentialisme.
L'existence en question
Comme les penseurs existentialistes du XXe siècle, je pars du vide, du doute, du vertige.
Mais à la place des mots, je choisis la matière.
L’acrylique devient une forme de chaos originel. Le fusain, un outil pour faire émerger la forme, le corps, le symbole.
Tout ce qui est certain s’efface. Tout ce qui apparaît est fragile, presque en train de disparaître.
Je ne cherche pas à représenter le réel. Je cherche à représenter la présence.
Un corps, une trace, une question
Dans mes séries, les corps sont fragmentés, parfois découpés, parfois recomposés.
Leurs postures, leurs regards absents ou tournés vers l’inconnu, questionnent notre rapport à nous-mêmes, à l’autre, au monde.
Ce ne sont pas des réponses. Ce sont des questionnements incarnés.
Le noir, l’argent, le blanc… ne sont pas des choix esthétiques, mais des espaces symboliques. Des lieux de passage. Des seuils.
L’IA comme miroir de notre condition
Plus récemment, j’ai intégré des portraits générés par intelligence artificielle, qui interpellent directement le spectateur.
Ils nous posent des questions simples, mais vertigineuses :
"Je te parle. Qu’est-ce qui te différencie de moi ?"
Nous sommes dans une époque où l’humain doit redéfinir sa place. Et l’art peut, je crois, être un miroir — mais aussi un champ de bataille intérieur.
Créer, c’est habiter le doute
Être artiste aujourd’hui, c’est accepter de ne pas savoir.
C’est créer non pas des certitudes, mais des espaces de réflexion et de ressenti.
Chaque toile, chaque dessin, chaque collage est pour moi une tentative de dialogue avec l’inconnu, avec ce que nous sommes, avec ce que nous laissons derrière nous.
Je ne suis pas un peintre engagé.
Je suis un peintre en quête.
Et cette quête porte un nom : l’existence.
Si mes œuvres vous parlent, c’est peut-être parce qu’elles ne vous disent rien — mais vous laissent ressentir.
Ressentir ce que c’est d’être là, tout simplement.
Boski
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