Série "Corpus" - Dessin découpé sur fonds noires, blancs, dorés et argentés
Dans cette série, le corps humain est arraché à son contexte originel. Dessiné d’après modèle vivant, puis découpé, il est repositionné sur des fonds symboliques — noir, blanc, or ou argent — comme suspendu entre apparition et disparition. Ce geste de découpe opère une métamorphose : le corps devient fragment, trace, silence. Corpus interroge ce qu’il reste du corps une fois extrait du monde : est-ce encore un corps ou déjà une icône, une mémoire, une absence ? Le verre posé sur l’ensemble crée une distance, une brillance, une séparation presque sacrée. Chaque fragment, isolé, devient un territoire de projection. Le fond choisi agit comme un espace mental ou spirituel : le noir absorbe, le blanc efface, l’or sanctifie, l’argent réfléchit.
Cette série parle de seuils : entre le vivant et le figé, le visible et le voilé, le corps réel et l’image mentale. Elle explore la frontière mouvante entre ce que l’on voit, ce que l’on ressent et ce que l’on imagine. Corpus n’est pas une célébration du corps — c’est une question ouverte posée à chaque regard : “Est-ce encore un corps ?”
“Corpus” Series – Cut Drawings on Black, White, Gold, and Silver Backgrounds
In this series, the human body is torn from its original context. Drawn from a live model and then cut out, it is repositioned on symbolic backgrounds — black, white, gold, or silver — suspended between appearance and disappearance. This act of cutting initiates a metamorphosis: the body becomes fragment, trace, silence. Corpus questions what remains of the body once it is removed from the world: is it still a body, or already an icon, a memory, an absence? The glass placed over each piece creates distance, shine, and an almost sacred separation. Each isolated fragment becomes a territory for projection. The chosen background acts as a mental or spiritual space: black absorbs, white erases, gold sanctifies, silver reflects.
This series speaks of thresholds — between the living and the frozen, the visible and the veiled, the real body and the mental image. It explores the shifting boundary between what we see, what we feel, and what we imagine. Corpus is not a celebration of the body — it is an open question posed to every gaze: “Is this still a body?”
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